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| SINNERS
2h17 Fantastique 4 photos |  |
Realisateur: Ryan Coogler - Acteur: Michael B. Jordan - Hailee Steinfeld - Jack O'Connell - ...
Un film de vampires insolite, qui débute comme un long métrage sur le Mississippi, la Grande Dépression et le sort des cueilleurs de coton. Sinners vous entraîne là où vous ne vous y attendez pas. Les personnages sont pleins de surprises, la figure du vampire est revisitée, et le scénario aborde de nombreux thèmes intelligemment. Le tout sur fond de blues. Cette histoire rappelle celle d'un bluesman célèbre: Robert Johnson. Ce dernier aurait vu le diable.
Sinners relève le pari d’offrir un divertissement vampirique tout en soulevant quelques questions sur l’identité ethnique et la nature humaine.
L'ensemble donne une folle envie de réécouter de bons vieux morceaux de blues… et d’observer ses canines dans un miroir.
Excellent bonus après le générique de fin.
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| HEADS OF STATE
Chefs d'Etats
1h53 Action 4 photos | |
Realisateur: Ilya Naishuller - Acteur: Idris Elba - John Cena - Priyanka Chopra - ...
Heads of State met en scène un duo explosif : le président américain (John Cena) et le Premier ministre britannique (Idris Elba), contraints de faire équipe malgré leur inimitié affichée. Une version diplomatique et musclée du thème classique des « frères ennemis ».
Le scénario tient sur un coin de table : une attaque de l’avion présidentiel, une conspiration visant à dissoudre l’OTAN, et bien sûr, une taupe au cœur du système. Ce qui fait véritablement le sel du film, c’est le duo Cena/Elba. Leur rivalité pleine de punchlines sont souvent plus efficaces que les scènes d’action elles-mêmes, pourtant nombreuses… et totalement invraisemblables. Parachutage en costard trois pièces dans une forêt biélorusse, accrochage à des hélicoptères (on est loin de Belmondo virevoltant au-dessus de Venise), cavalcades dans les couloirs d’un immeuble à Varsovie, course-poursuite effrénée dans les rues de Trieste: c’est too much et assumé.
La touche insolite vient de ma présence à Trieste, en Italie, au moment du tournage en 2023. Pour les besoins du film, le centre-ville historique fut transformé en zone de guerre avec voitures criblées de balles, camions de pompiers en flamme, faux militaires armés et gardes repoussant les curieux. Un décor de guerre au cœur d’une ville paisible et bourgeoise. Etonnant!
En résumé, Heads of State n’est pas un chef-d'œuvre, mais un très bon divertissement.
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| SUITE FRANCAISE
1h47 Guerre 6 photos | |
Realisateur: Saul Dibb - Acteur: Tom Schilling - Paul Ritter - Lambert Wilson - Themis Pauwels - Diana Kent - Sam Riley - Ruth Wilson - Eric Godon - Margot Robbie - Michelle Williams - Matthias Schoenaerts - Kristin Scott Thomas - Heino Ferch - ...
Le chef-d’œuvre de la romancière d’origine russe, dont la famille avait trouvé refuge en France au moment de la Révolution, et qui disparut dans un camp d’extermination en 1942, est ici malmené par une adaptation cinématographique irresponsable. On ne s’habituera jamais à ce genre de trahison dont le cinéma est pourtant coutumier. Tant mieux si le spectateur, alléché par le casting et le matraquage publicitaire qui ira avec, se rend en salle sans avoir encore lu le livre d’Irène Nemirovsky, il pourra suivre paresseusement les amours contrariées de la belle française avec l’officier allemand, sous le regard courroucé de la belle-mère (de la Française, pas de l’officier). Une jeune femme frustrée, quasiment séquestrée, un homme raffiné, poète, musicien, mais parfois, que voulez-vous, les ordres sont les ordres. Pour être homme, on n’en est pas moins soldat du Grand Reich. Mais même vu sous cet angle feuilletonnesque, ce film franco-britannico-belge apparaît bancal et maladroit. Rien à reprocher aux comédiens qui, individuellement, assument leurs personnages avec un minimum de conviction. Mais ceux-ci sont malgré eux engoncés dans des stéréotypes qui les réduisent d’autant plus que le casting aussi international qu’hétérogène ne rend pas très convaincante la reconstitution historique. Voir et entendre ces paysans français, dans leurs vêtements ruraux très seyants, parler de leur difficulté grandissante à vivre sous l’occupation, dans un anglais accentué parfois à l’américaine, prête à sourire, ce qui n’est pas l’objectif poursuivi ! Pas sûr que cette adaptation sans personnalité donne envie au spectateur de lire le roman. On peut voir tous les films, ce qu’on en pense, c’est une question de goût ! Que ceux qui ont envie de voir Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Mathias Schoonaerts au milieu d’une campagne française pleine de soleil et de couleurs ne s’en privent pas. Et qu’ils sachent qu’un peu plus tard, les attendent de passionnants moments de lecture.
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| MICKEY 17
2h16 Science Fiction 10 photos | |
Realisateur: Bong Joon-Ho - Acteur: Robert Pattinson - Naomi Ackie - Steven Yeun - Toni Collette - Mark Ruffalo - ...
6 ans après Parasite, Bong Joon-Ho nous offre un nouveau long métrage et nous plonge dans une œuvre de science-fiction où l'imprimante 3D peut désormais imprimer des corps humains. Et c'est le pauvre Mickey qui s'y colle. Embarqué dans un voyage spatial en vue de découvrir une nouvelle planète et vu le contrat qu'il a signé, il se chope toutes les missions où le risque de survie est inexistant et à l'issue desquelles il sera réimprimé.
Le film est tantôt drôle, tantôt amer et Robert Pattinson est l'acteur parfait pour incarner ce personnage simplet à qui l'on s'attache et qui met en évidence les nombreuses problématiques que pourrait entraîner le clonage humain. Le film est très, trop peut-être, second degré, à l'image du méchant dirigeant de la mission interprété par Mark Ruffalo qui est une grosse caricature.
L'univers artistique est génial et mélange simplicité et originalité. On est réellement pris dans cette histoire abracadabrante, mais qui ne manque pas d'intérêt.
Et vous ? Signeriez-vous ce contrat pour accepter d'être cloné ? Signez ici !
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| GIRL
1h46 Drame 4 photos | |
Realisateur: Lukas Dhont - Acteur: Victor Polster - Arieh Worthalter - Katelijne Damen - Valentijn Dhaenens - Angelo Tijssens - Naomi Velissariou - ...
Quelle merveille que ce film et que d’émotions il procure aux spectateurs ! On se bouscule un peu partout pour voir cette réalisation d’un jeune auteur belge, Lucas Dhont, qui réussit un chef d’œuvre pour son premier film. La douloureuse et lente métamorphose du corps de Victor qui ne rêve plus que d’être Lara s’exprime parfois dans des scènes crues mais jamais vulgaires. Aucune place pour les poncifs que ce sujet peut entraîner. Une grande pudeur qui vous prend à la gorge. Que la relation entre le père (il n’y a pas de mère) et sa (future) fille est belle ! Il n’a rien d’un intello, le père (il gagne sa vie comme chauffeur de taxi) mais sa réserve d’amour résiste à toutes les épreuves. Il aime, cela lui suffit. Le film n’a rien d’un manifeste, il ne s’alourdit pas d’une thèse, la souffrance de l’apprentissage de la danse classique est comme la condition de la métamorphose : Lara ne deviendra pas danseuse étoile mais elle réussira, au bout de la souffrance, sa métamorphose. Avec l’aide de la bienveillance de son milieu familial. Une famille de gens simples, où le français et le flamand se mêlent comme un autre symbole de leur tolérance. Mais ce film n’aurait pas cette intensité émotionnelle sans la présence sidérante du jeune Victor Polster. Il-elle parle peu mais toute la volonté, et la détresse aussi parfois, donne à chacun de ses regards une beauté qui vous chavire. Ce film a été projeté à Cannes dans la section « Un certain regard » dans l’émotion générale et le jeune acteur y remporta le Prix d’Interprétation. Il ne pouvait en être autrement : ce film représentera la Belgique dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Nul ne sait ce qu’il en adviendra dans cette course hasardeuse. De toute façon, GIRL est un miracle.
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| GUI CAI ZHI DAO
Dead Talents Society
1h50 Comédie horrifique 5 photos | |
Realisateur: John Hsu - Acteur: Bo-Lin Chen - Sandrine Pinna - Gingle Wang - Yi Ti Yao - Bai Bai - Soso Tseng - ...
Bienvenue dans le monde des fantômes. Bon, leur vie est loin d'être une sinécure. S'ils ne veulent disparaître, ils doivent gagner leur croûte! Comment? En préservant leur licence qui leur donne droit d'effrayer les vivants et surtout ne pas se faire oublier par eux. Car l'oubli, c'est la désintégration assurée.
Le cadre est planté. Rookie, une jeune fantôme peu expérimentée et totalement dépourvue du moindre talent pour faire peur devra trouver une solution pour garder sa licence. Elle sera épaulée par Catherine, une star sur le déclin face à son ancienne élève et rivale, et Makoto, l'agent de Catherine et ex-chanteur star des années 90. Ensemble, ils ont 28 jours pour lui apprendre les ficelles du métier et devenir un fantôme redoutable et effrayant.
Tout ce cocktail prend vie à un rythme soutenu sur fond de couleurs saturées très seventies. On retrouve tous les élements qui font un très bon film du genre: du sang, des monstres, du rire et des personnages attachants. Mention spéciale à Makoto, joué par la star taïwanaise Chen Bo-lin, qui crève l'écran.
Dead Talents Society est un film rafraîchissant, au scénario original, qui propose une vision décalée du monde de l'au-delà gouverné par les influenceurs et le vedettariat.
Une perle taïwanaise digne des plus grandes comédies horrifiques de l'âge d'or des années 80 et 90.
Pssit! Et surtout, attendez après le générique, une surprise vous attend.
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| MUFASA : THE LION KING
Mufasa : le roi lion
1h57 Aventures 15 photos | |
Realisateur: Barry Jenkins - ...
Embarquez dans la nouvelle aventure du roi lion et découvrez l'incroyable histoire de Mufasa. En Imax 3D, c'est un voyage exceptionnel qui repousse tout ce qu'on a pu voir jusqu'à aujourd'hui dans ce domaine. Vous n'avez qu'à tendre la main pour caresser la tête du jeune lion. Attention quand même à ne pas perdre un ou deux doigts.
Ce préquel s'intègre admirablement bien dans la saga. L'histoire est parfaite et nous fait partager la rencontre entre Mufasa et les personnages clés de l'aventure comme Zazou le calao au bec rouge et Rafiki le mandrill devin. Le scénario est bien rodé et soigné dans les moindres détails faisant apparaître au fur et à mesure personnages, objets et éléments de décors qui parleront à tous. Malgré tout on est dans une aventure totalement nouvelle et on ne s'ennuie pas un instant. On reste accroché dans son fauteuil.
Les chansons sont harmonieuses même si à la première écoute elles n'imprègnent pas autant l'esprit que le chef-d'œuvre musical du dessin animé original. Bien entendu, on retrouvera des mélodies connues qui nous emmèneront instantanément dans une dimension supérieure.
Le film est touchant et fera sans aucun doute vibrer les coeurs, les émotions étant au rendez-vous. Voir le film en salle et en qualité maximale a un prix, mais c'est réellement une expérience inoubliable qui vaut le détour.
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| ADOLESCENCE
4x60m Série | |
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Adolescence, plus qu’une série, un phénomène
Créée par Jack Thorne et Stephen Graham (qui incarne le père), et réalisée par Philip Barantini, Adolescence est un véritable phénomène de société– et c’est amplement mérité. Le gouvernement britannique lui-même a annoncé son intention de faire diffuser cette série dans les écoles. Mais pourquoi un tel engouement ?
Adolescence suit l’arrestation de Jamie Miller (Owen Cooper), un garçon de 13 ans accusé d’avoir poignardé une élève de son école, Katie. Une fois emmené au commissariat, sa culpabilité semble évidente. La trame du récit n’est donc pas la quête de la vérité, mais du pourquoi ? Comment un gamin sans problème venant d’une famille soudée et heureuse, peut-il commettre un tel acte?
Les quatre épisodes suivent en temps réel le parcours de Jamie, de sa famille, de la psychologue du centre et du policier en charge de l’enquête. Grâce à des plans-séquences ininterrompus, la caméra capte chaque instant de l’avancée de l’affaire. Tout est scruté dans les moindres détails : des examens médicaux pratiqués sur Jamie aux procédures policières rigoureusement appliquées, en passant par les échanges au sein de sa famille. Des conversations qui, dans un récit classique, auraient pu être jugées anodines ou secondaires prennent ici toute leur importance.
Pourtant, le réalisateur ne cherche pas à tout montrer explicitement. Son choix s’oriente davantage vers l’expression des émotions des personnages à travers des gros plans intenses, plutôt que par une mise en scène intrusive. Certains pourraient reprocher que, une fois encore, l’attention soit portée sur l’auteur du crime plutôt que sur la victime et ses proches. Mais ce parti pris narratif est pleinement justifié : le récit débute au lendemain du meurtre, lorsque la police enfonce la porte d’entrée de la maison familiale et arrête Jamie dans son lit d’enfant, sous des murs tapissés de fusées.
Au-delà du portrait d’un meurtrier, la série explore l’impact sur la famille du garçon, sur les doutes en tant que parents dans l’éducation qu’ils lui ont donné, sur les relations au sein de l’école, sur les réseaux sociaux où les masculinistes profitent de la détresse d’ados mal dans leur peau.
Le fait d’avoir opté pour un rythme en temps réel donne une dimension ultra réaliste au récit. S'inspirant de plusieurs cas d'attaques au couteau par des adolescents contre des jeunes filles en Angleterre, Adolescence propose une réflexion sur la violence, la radicalisation masculiniste et l'isolement.
Petit détail, la victime est constamment présente tout au long des 4 épisodes. La bande-son est interprétée par Emilia Holliday, qui joue le rôle de Katie, la jeune fille poignardée.
Intense. On n'en ressort pas indemne.
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| THE GORGE
Science Fiction 6 photos | |
Realisateur: Scott Derrickson - Acteur: Miles Teller - Anya Taylor-Joy - Sigourney Weaver - ...
Le film se passe en deux parties. Dans un premier temps on suit nos deux héros, Levi agent de l'ouest et Drasa agent de l'est, tous deux assignés à la surveillance d'une étrange vallée plongée dans le brouillard, chacun perché en haut d'une tour positionnée de chaque côté au bord du gouffre. Ils auront beaucoup de mal à résister à l'interdiction de communiquer. Dans un second temps, les choses s'accélèrent et on a droit à une overdose d'action et de science-fiction.
Cette œuvre ne manque pas d'originalité. L'ambiance créée est intrigante et mystérieuse et le charme et le charisme de Miles Teller et Anya Taylor-Joy complètent admirablement le cocktail qui donne une base solide aux spectateurs. Les effets spéciaux sont au rendez-vous et l'univers créé est artistiquement grandiose comme cet arbre carnivore et ce pont entremêlé d'êtres qui ne pourront qu'ébahir les amateurs de cinéma fantastique.
Anya Taylor-Joy est éblouissante. L'ambassadrice de Dior évolue comme une chatte sauvage, séductrice, indomptable, sans complexes et prête à sortir ses griffes.
Seuls petits reproches, c'est un peu trop propre. Sortir de l'eau sans être mouillé et passer à travers tout ça sans se salir... et certains raccourcis dans le scénario laissent un peu perplexe.
Appel Tv+ offre à ces abonnés un petit bijou. Plus qu'à vous asseoir au bord de cette gorge étrange en essayant de ne pas tomber.
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